Ergonomie : parlons du métier d’ergonome

On entend parfois parler du métier d’ergonome au travail mais on ne pense pas aux personnes qui exercent le métier. Et oui, outre la définition proprement dite de l’ergonomie qui se présente comme une étude scientifique améliorant les conditions de travail des salariés, il existe aussi des personnes qui exercent ce métier. En quoi consiste-t-il ? Quels sont ses missions ? Focus.

Qu’est-ce que le métier d’ergonome ?

L’ergonome est une personne qualifiée chargée d’améliorer et d’analyser les conditions de travail des employés d’une entreprise. Il vise une meilleure adaptation des lieux, des situations, des équipements utilisés pour offrir le maximum de sécurité et de confort à tous les salariés. En termes plus simples, l’environnement du travail est son domaine de notoriété, tout en réduisant les risques d’accidents et en optimisant la sécurité de tous. En général, il n’y a pas que les entreprises qui font appel à un ergonome. Les collectivités et diverses organisations ont également recours à ces professionnels, non seulement pour augmenter la performance mais surtout pour concevoir un système de travail adapté et productif.

Les missions de l’ergonome

L’ergonome a plusieurs missions à accomplir. Il doit avoir des connaissances approfondies en santé, en sociologie, en anthropométrie, en psychologie et technique. Il a également besoin de ses bonnes capacités d’analyse pour détecter tous les besoins d’une entreprise. Grâce à ces habiletés, il peut améliorer le système déjà prédéfini et ajouter d’autres dispositifs dans le but d’améliorer la qualité de vie des travailleurs. C’est pour cela qu’un ergonome est un professionnel diplômé ayant suivi des études supérieures en ergonomie. Il suit des enseignements provenant de plusieurs disciplines comme par exemple la sociologie des organisations, en psychologie sociale et anatomie.

Dans le cadre d’une démarche participative et concertée, l’ergonome :

  • Étudie toutes les conditions du travail établies au sein de l’entreprise ;
  • Analyse le milieu des salariés, écoute leurs besoins et prend le temps d’étudier toutes les possibilités d’améliorations ;
  • Présente les rapports d’étude au responsable et aux représentants du personnel,
  • Examine avec toutes les parties prenantes, les contraintes et les solutions à adopter ;
  • Conçoit et réalise un espace de travail adapté à tous les salariés.

La réalisation de ce nouvel espace de travail demande une grande collaboration avec les diverses fonctions de la société : technique, financier, logistique, etc. L’ergonome se remet ensuite à son travail et réalise :

  • L’installation d’une nouvelle chaine de montage ou l’agencement de nouvelles machines ;
  • La modification des espaces avec l’ameublement, les outils de travail et les produits utilisés ;
  • La formation des salariés sur l’usage des nouveaux équipements et sur les nouvelles méthodes de travail.

Après cette mission de restructuration et d’aménagement, l’ergonome reste en contact avec les responsables pour assurer le suivi et pour analyser les impacts des modifications apportées. Les répercussions sont régulièrement positives mais il se peut qu’elles génèrent des effets indésirables non-prévus. Dans ce cas, l’ergonome revient sur place et examine les blocages empêchant la réalisation des missions.

Les attributions du Comité Social et Économique (CSE)

Les attributions du Comité Social et Économique (CSE) seront effective au 1er janvier 2020, date à laquelle chaque entreprise de plus de 11 salariés, doit avoir mis en place le Comité Social et Économique ou CSE. Quelles vont être les attributions de ce comité ?

Les attributions du Comité Social et Économique (CSE)

La mise en place du Comité Social et Économique (CSE) dans chaque entreprise s’inscrit dans l’objectif d’initier ou d’instaurer un dialogue social et économique. L’une des principales attributions du CSE se rapporte à la santé, la sécurité et aux conditions de travail au sein de l’entreprise. Pour ce dernier point, il lui faut s’assurer que le Code du travail est respecté. S’il se présente une violation de celui-ci et qu’un employé veut adresser une réclamation à l’employeur, cette réclamation peut être portée par le CSE.

Du moins les membres de la délégation du personnel sont ceux qu’il faut contacter. Entre aussi dans ses attributions la détection de tout ce qui pourrait constituer une menace pour la santé du personnel ou pourrait être à l’origine d’accidents de travail. Pour ce faire, il peut initier une enquête ou même une inspection sur les conditions de travail.

Si une source de danger potentiel est repérée, il a la charge d’en informer l’employeur. A ce moment-là, un dialogue doit s’instaurer en vue de prises de mesures correctrices. Il en est de même en cas de constat d’atteinte aux droits des personnes : harcèlement sexuel, prises de sanction ou licenciement abusifs, mesures discriminatoires homme/femme.

Formation des membres de la délégation du personnel CSE.

Les missions attribuées aux membres de la délégation du personnel sont d’une importance capitale. Toutefois, ils n’ont pas tous la formation requise pour les assumer. De ce fait, avant de prendre leur fonction, une formation en matière de santé, de sécurité et sur les bonnes conditions de travail doit leur être dispensée. Si un déplacement est prévu, toutes les charges relatives à la formation doivent être supportées par l‘entreprise.

Parmi ces coûts, citons les frais de déplacement de la ville de résidence du membre du CSE  et le lieu de la formation. Il en est de même des frais de séjour : indemnités et hébergement. Quant aux coûts à payer à l’organisme qui dispense la formation, il est aussi à la charge de l’employeur. Au fait quels organismes sont habilités à dispenser de telles sessions de formation ? Mentionnons, entre autres, des centres de formation rattachés à des organisations syndicales ou des instituts spécialisés. Au terme de son mandat, le représentant du personnel du CSE peut assister à des sessions de recyclage.

Le but recherché est d’augmenter les compétences de chaque membre pour lui permettre de mieux assurer ses fonctions. Mais la finalité c’est la mise en place d’un milieu de travail propice à la réalisation de chacun, employeur et employés.

 

Travail posté ou travail de nuit

Travail posté ou travail de nuit. Cela se réfère à des horaires de travail qui ne se conforment pas aux horaires de travail dits standards. Quels en sont les avantages et les inconvénients ?

Travail de nuit et travail posté

Un travail de nuit ou un travail posté correspond à un travail accompli selon un horaire qui n’obéit pas aux horaires standards. C’est quoi d’abord un horaire standard ? En ce qui concerne le nombre de jours, le travailleur doit être présent au poste 5 jours sur 7. Les deux derniers jours de la semaine sont des jours de repos hebdomadaire. Pour ce qui est du nombre d’heures quotidien, en général il en faut huit. Au total, cela donne une semaine de 40 heures. Dans le cas d’un travail posté, les postes doivent en général, couvrir une amplitude de 24h.

Il est évident que personne ne peut soutenir, seule, un tel rythme de travail. D’où la nécessité de constituer deux ou trois équipes qui vont se succéder au poste selon un rythme propre à chaque entreprise, avec des horaires atypiques. Comme une partie de ces horaires atypiques peuvent tomber la nuit, à chaque entreprise de définir la succession des équipes : selon un rythme fixe ou en alternance.

Avantages et inconvénients du travail posté ou du travail de nuit

Les horaires atypiques, et tout particulièrement le travail de nuit, peuvent constituer un facteur de risque pour les travailleurs. En effet, l’organisme est soumis à un rythme dit circadien, programmé par une horloge interne, et qui agit sur de nombreuses activités physiologiques dont la prise alimentaire, les sécrétions hormonales et l’alternance de la veille et du sommeil.

Cette perturbation des rythmes biologiques peut se manifester par l’apparition d’effets sur la santé. Le corps humain est réglé selon un rythme biologique en rapport avec le cycle de veille/sommeil : travail le jour, sommeil la nuit. Un changement de ce rythme entraine des troubles métaboliques plus ou moins graves.

Ces conséquences sur la santé sont classées en risques avérés, risques probables ou risques possibles. Sans entrer dans les détails, les maladies suivantes peuvent être générées : diabète de type 2, hypertension artérielle. Liste non exhaustive. Au vu de ces risques sur la santé, la législation du travail prévoit une visite médicale périodique pour détecter la survenue de ces pathologies qui peuvent être classées maladies professionnelles. A titre de prévention, le recours à l’expertise d’un ergonome est recommandé. Spécialiste de la sécurité du lieu de travail, il va être de bon conseil pour la mise en place de mesures préventives adéquates.

Comité Social et Économique

Le code du travail prévoit la mise en place dans chaque entreprise d’un Comité Social et Économique ou CSE, avant le 1er janvier 2020. De qui se compose-t-il ? Comment sont désignés ses membres ?

Composition du Comité Social et Économique

La mise en place d’un Comité Social et Économique est obligatoire dès lors que le nombre des employés atteint le minimum de 11, au moins durant 12 mois consécutifs. Il est mis en place en remplacement des IRP ou Instances Représentatives du Personnel. La date butoir pour sa mise en place définitive est fixée au premier janvier 2020.

Les attributions du CSE sont distinctes selon l’effectif de l’entreprise et plus développées dès que le seuil de 50 salariés est franchi.

Si l’entreprise comprend deux établissements distincts, un CSE doit être mis en place dans chacune des deux. En même temps il doit aussi y avoir un CSE central. Le  Comité Social et Economique se compose d’un côté de l’employeur ou son représentant et, de l’autre, des représentants du personnel. C’est l’employeur ou son représentant qui préside les réunions du CSE. Selon le nombre des employés, il peut se faire assister de collaborateurs qui ont voix consultative. Le nombre des représentants du personnel est défini selon le nombre des employés de chaque entreprise. Par exemple :

  • une entreprise employant 20-74 employés, 2 représentants sont prévus de siéger au sein du CSE
  • Une autre ayant 200-249, va avoir 10 représentants.

A noter qu’à chaque membre titulaire doit correspondre un membre suppléant. Il peut assister aux réunions du CSE en cas d’absence du titulaire.

Comment sont désignés les membres du Comité Social et Économique :

Du côté de l’employeur, la question ne se pose pas. C’est lui, ou un représentant qu’il désigne, qui va siéger dans le CSE. S’il y a moins de 50 employés au sein de l’entreprise, l’employeur peut se voir assisté par des collaborateurs dont le nombre ne doit pas dépasser celui des représentants du personnel.

Dans le cas d’une entreprise avec plus de 50 employés, il peut se faire assister par trois collaborateurs. Quoi qu’il en soit, ces collaborateurs n’ont qu’une voix consultative. Pour les représentants du personnel, ils sont désignés par voie électorale. Le scrutin se fait par vote secret sous enveloppe ou par voie électronique. C’est un scrutin à deux tours. Le mandat de chaque membre dure 4 ans. Tout membre élu a droit de cumuler trois mandats successifs. Avant que l’élection ne soit organisée, l’employeur doit diffuser une information concernant sa tenue. L’élection doit se tenir au maximum 90 jours après la diffusion de l’information sus-citée. Il arrive qu’une élection se solde par un constat de carence par manque de candidat. A ce moment-là, une organisation syndicale au sein de l’entreprise ou un salarié, peut demander une réorganisation de l’élection.

Une fois saisi de cette demande, l’employeur va devoir engager la procédure d’information dans le mois qui suit. Une élection partielle peut être initiée par l’employeur dans le cas où le nombre des représentants des employés est réduit de moitié ou si un collège électoral n’est plus représenté dans le CSE. Avec la remarque toutefois : une telle élection partielle n’est pas permise dans les six mois qui précédent la fin des mandats des membres de la délégation du personnel du CSE.