Pourquoi mettre en place une démarche de Prévention des Risques liés à l’Activité Physique (PRAP) ?

Les enjeux humains du PRAP :

Les risques liés à l’activité physique sont à l’origine d’un accident du travail sur trois (34% en 2012) et de près de 80% des maladies professionnelles.
La Formation d’Acteur en Prévention des Risques liés à l’Activité Physique (PRAP) est une formation sécurité au travail, qui a pour objectifs de diminuer les risques d’accidents du travail et de maladies professionnelles liés aux activités physiques et de participer à l’amélioration des conditions de travail.

Les enjeux règlementaires du PRAP

La formation PRAP s’appuie sur :

  • La formation PRAP répond à l’obligation de l’employeur à veiller à la sécurité et à la protection de la santé de ses salariés. Les principes généraux de prévention issus de la loi du 31/12/1991 art. L 4121-1-2-3 du Code du Travail, concernant la mise en œuvre des mesures visant à promouvoir l’amélioration de la sécurité et de la santé des travailleurs au travail. La PRAP répond au 7 premier principes de prévention et participe à combattre les risques à la source.
  • Le décret n° 92-958 du 3/9/192 relatif aux prescriptions minimales de sécurité et de santé concernant la manutention manuelle de charges comportant des risques, notamment dorsolombaires pour les travailleurs.
  • Le décret 91-451 du 14/05/1991 relatif à la prévention des risqué lies au travail devant des équipements comportant des écrans de visualisation (travail statique).

Quelles seront les compétences des Acteurs PRAP et comment organiser la prévention ?

A l’issue de cette formation le salarié seront porteur d’une nouvelle culture prévention au service de l’entreprise, articulé autour d’une démarche projet, les formations participeront à faire évoluer les condition de travail. La formation s’articule autour de 3 domaines de compétences :

Compétence 1 :

Etre capable de se situer en tant qu’acteur de prévention des risques liés à l’activité physique dans son entreprise ou son établissement

  • Comprendre l’intérêt de la prévention
  • Connaitre les risques de son métier

Compétence 2 :

Etre capable d’observer et d’analyser sa situation de travail en s’appuyant sur le fonctionnement du corps humain, afin d’identifier les différentes atteintes à la santé susceptibles d’être encourues.

  • Caractériser les dommages potentiels liés à l’activité physique en utilisant les connaissances relatives au fonctionnement du corps humain.
  • Observer son travail pour identifier ce qui peut nuire à sa santé

Compétence 3 :

Être capable de participer à la maitrise du risque dans son entreprise ou son établissement

  • Proposer des améliorations de sa situation de travail
  • Faire remonter l’information aux personnes concernées
  • Se protéger en respectant les principes de sécurité et d’économie d’effort

La fatigue visuelle lors du travail sur écran

La convergence :

Lorsqu’on regarde un objet rapproché, comme l’affichage de l’écran ou un document papier, les yeux sont dirigés vers l’intérieur, ce mécanisme s’appelle la convergence. Plus l’objet regardé est rapproché, plus les yeux doivent converger, donc plus les muscles oculaires travaillent. Lorsque les muscles regardent plus loin, les muscles se relâchent et se reposent.

La mise au point ou accommodation :

La convergence des yeux se réalise simultanément avec un autre mécanisme important : l’accommodation. En effet, les yeux doivent s’ajuster en fonction de la distance à laquelle se trouve l’objet regardé. Le phénomène est semblable lorsqu’on regarde avec des jumelles : on fait la mise au point en ajustant les lentilles jusqu’à ce que les images soient nettes. La mise au point au niveau des yeux s’appelle le réflexe d’accommodation.

Ainsi, quand on observe un objet de près, le cristallin s’arrondit, quand on observe un objet de loin, il s’aplatit. La forme du cristallin est contrôlée par les muscles ciliaires, plus on regarde près, plus les muscles ciliaires doivent fournir un effort important. L’interview du Dr Marc Timsit ophtalmologue, décrit les mécanismes de convergence de l’œil humain responsable des sensations de fatigue visuelle ressenties lors du travail sur écran.

Voir aussi article : [Vidéo travail sur écran : quel impact sur la santé ?|/dotclear//index.php?post/Fat]

Les plantes dépolluantes pour le bureau

Comment ça marche ?

Le principe de la dépollution de l’air repose sur l’échange gazeux. Les polluants sont absorbés par les feuilles des plantes. Des micro-organismes vivant dans les racines convertissent les polluants en produits organiques qui servent alors à les nourrir. La plante émet ensuite de la vapeur d’eau par la « transpiration » et améliore ainsi le taux d’humidité dans la maison et le taux d’oxygène. Plus les plantes sont grosses, plus la surface de feuillage est importante et plus l’échange gazeux est important. Ce que font les plantes d’intérieur sur la qualité de l’air, les arbres des forêts le font aussi dans des proportions évidemment plus grandes. C’est pour cette raison qu’il est indispensable de les respecter.

Les plantes dépolluantes ont-elles un intérêt dans les bureaux ?

Dans les bureaux aménagés avec des plantes, les plaintes portant sur les maux de tête, la nervosité, les problèmes cardiaques et respiratoires tout comme les rhumes sont plus rares. La démonstration à venir a pour but de montrer les raisons que l’on peut avancer pour expliquer ce phénomène, et également la manière dont il est possible de tirer parti des avantages d’un bureau comportant des plantes.
Les plantes ont une fonction régulatrice de l’atmosphère. Elles influencent l’humidité et améliorent la qualité de l’air en retirant le dioxyde de carbone, que l’on appelle aussi le gaz carbonique, et en dégageant de l’oxygène indispensable à la santé. Elles ont, en outre, un pouvoir fixateur de la poussière et des substances nocives.

La température de l’air devrait être basse, entre 20 et 22° quand la température extérieure est de 26° au maximum. L’humidité relative ne devrait pas descendre en dessous de 30%, même pendant les mois d’hiver où le chauffage peut abaisser le niveau d’humidité de l’air. Cet abaissement peut entraîner le dessèchement des membranes muqueuses des voies respiratoires supérieures et peut, à la longue, favoriser l’inflammation chronique des membranes. Le dessèchement de la peau et l’irritation des yeux en sont la conséquence. Un nez ou une gorge secs ont, en général, un effet négatif sur le bien-être mais entraîne aussi une mauvaise défense contre les bactéries et les virus. Cependant, il n’est pas non plus question d’avoir froid tout l’hiver sous prétexte de conserver le niveau d’humidité.

Comment utiliser les plantes de façon astucieuse ?

En utilisant des plantes ayant des grands besoins en eau, comme les fougères, les ficus, les vignes à feuilles vertes ou les bananiers, le niveau d’humidité de l’air peut être augmenté de manière naturelle. L’humidité de l’air ne doit pas dépasser 65% car, dans certaines circonstances, cela entraînerait l’apparition de moisissures, elles aussi allergènes. La pièce doit être dépourvue de toute odeur ou parfum acide, ainsi que des substances toxiques contenues parfois dans les flacons de parfum d’intérieur. En règle générale, le niveau de dioxyde de carbone de l’air augmente en corrélation avec les odeurs peu appétissantes. Donc, plus il y a de gaz carbonique dans l’air, plus on est fatigué et amorphe. Il faut que la surface de feuillage d’une plante soit importante pour qu’elle puisse éliminer le gaz carbonique de manière efficace.

Choisir des plantes pour qu’elles filtrent l’air est une très bonne chose mais il faut leur apporter les soins nécessaires pour qu’elles soient en bonne santé et puissent remplir pleinement leur rôle. Dans la pratique, de bonnes conditions d’éclairage, une fertilisation sans produit chimique ni pesticide, un arrosage suffisant sans que les racines soient immergées et finissent par pourrir. Les pots doivent être munis d’un trou au fond qui permet de drainer l’excédent d’eau. On met une soucoupe sous le pot afin d’éviter les taches sur la moquette.

Cependant, les plantes ne sont pas appropriées pour servir de systèmes de filtre biologique de l’air dans le but de réduire les substances nocives à l’intérieur des pièces. Dans le cas d’une mauvaise qualité de l’air en raison de substances nocives comme la fumée de cigarette, les solvants et les produits imprégnant le bois, il vaut mieux avoir recours à d’autres méthodes pour les éliminer. Vous pouvez quand même aérer la pièce le plus possible, quitte à laisser la fenêtre ouverte en permanence, si la température extérieure le permet. L’inconvénient des plantes est qu’il faut en mettre beaucoup dans une pièce pour profiter de leur potentiel de désintoxication.

Les plantes, un moyen d’améliorer les conditions de travail au bureau

L’état de l’air dans un espace clos est un sujet de recherche depuis le début des années quatre-vingt, à l’époque où l’on s’est aperçu que l’air intérieur pouvait être aussi pollué que l’air extérieur. Dans les bureaux, l’introduction de quelques plantes est un moyen simple et rentable d’améliorer l’air ambiant pour tous.

Comme il n’est pas toujours possible d’investir dans un système de ventilation filtrant l’air et le purifiant, les plantes ont une valeur esthétique qui agit sur le moral. Elles donnent une sensation de bien-être et permettent de bonifier les prestations du personnel. Au cours de recherches menées dans des bureaux en Norvège, on s’est rendu compte que la présence des plantes purifiant l’atmosphère intérieure favorisait la diminution des problèmes de santé des personnes travaillant dans ces locaux. Ils ont affirmé que la présence des plantes donnait une impression accentuée de fraîcheur dans les bureaux en les rendant plus agréables et plus attrayants.

Quelques exemples de plantes à utiliser dans les bureaux

En règle générale, lorsque vous faites l’acquisition de plantes en pot dans votre jardinerie, renseignez-vous sur les caractéristiques de chacune d’entre elles car toutes ont des préférences sur la température des pièces, l’exposition à la lumière du jour ou le rythme des arrosages. Les plantes ne supportent que très rarement l’exposition au soleil direct, ce qui signifie que les rayons du soleil ne doivent pas les toucher directement. Pensez-y lorsque vous les placez dans votre bureau car une plante qui ne se porte pas bien ne peut pas remplir son rôle de purificatrice de l’air ambiant. En voici quelques-unes que l’on emploie très couramment :

  • L’azalée est une excellente éliminatrice de l’ammoniaque que l’on retrouve dans les dégraissants et dans certains produits de nettoyage des sols. Elle est idéale pour la cuisine ou les toilettes pour peu que la lumière soit suffisante. Le mieux est quand même d’utiliser des produits sans Javel, en raison de la forte odeur de celle-ci.
  •  Le chrysanthème peut enfin sortir des cimetières. C’est une fleur très décorative qui absorbe le trichloréthylène, de substances utilisées dans les peintures et les solvants. On peut les placer dans les pièces qui viennent d’être repeintes, sans les enfermer complètement dans la pièce. Bien sûr, les peintures sans solvants sont les plus recommandées.
  • Le ficus benjamina est une plante verte sans fleurs qui neutralise le formaldéhyde, couramment appelé formol, qui se trouve généralement un peu partout dans la maison. On le retrouve dans les mousses d’isolation, la colle à moquette mais aussi dans les papiers d’emballages, les essuie-tout et les vêtements nettoyés à sec. Le ficus peut se mettre à peu près dans toutes les pièces de la maison, tant que la lumière du jour est suffisante.
  • Le chlorophytum est le champion de la dépollution intérieure. Il supprime le monoxyde de carbone et le formaldéhyde, rendant l’air des maisons plus respirable et aussi moins allergène. On peut le combiner avec les autres plantes d’intérieur.
  • Le philodendron qui est le meilleur absorbant du pentachlorophémol dit PCP présent dans les produits de traitement du bois. Le philodendron a un deuxième avantage si on le place dans une pièce sèche car, grâce à ses grandes feuilles, il dégage beaucoup de vapeur d’eau humidifiant ainsi l’air de la pièce.
  • Le cactus est idéal pour supprimer les effets nocifs des ondes électromagnétiques des écrans de télévisions ou d’ordinateurs. On peut donc le placer près des ordinateurs, de façon à ce qu’il ne gêne pas vos mouvements pendant que vous travaillez, car même lorsqu’il est de petite taille, le cactus possède des piquants très acérés.

En fait, nous sentons tous que les plantes, par leur effet décoratif, sont bonnes pour le moral et la santé en général, tout en embellissant nos intérieurs. Il suffit, pour s’en convaincre, d’aller dans une serre où l’on cultive une multitude de plantes avec et sans fleurs. On a l’impression que l’air est plus léger et plus frais. Alors, quand trouvera-t-on dans les grands magasins, les grands complexes commerciaux ou scolaires, des jardins d’intérieur pour notre santé et notre bien-être ?

Ergonomie du travail sur écran

Des options cruciales

La position, l’éclairage, le mobilier, l’organisation du travail, les conditions et les habitudes peuvent affecter votre motivation professionnelle et la qualité de votre travail. En adaptant votre espace et vos habitudes personnelles, vous avez la possibilité de réduire la fatigue, les inconvénients et les risques de tension qui en résultent et qui, selon certains scientifiques, seraient à l’origine de blessures musculaires.

Chaque fois que vous utilisez un ordinateur, vous faites des choix qui peuvent agir sur l’ergonomie de votre poste de travail, ainsi que sur votre sécurité dans le sens où vous pensez rarement à régler la hauteur du siège et l’inclinaison de l’écran. Dans ces conditions, vous finissez par avoir mal aux épaules et aux bras. Cette remarque s’applique chaque fois que vous utilisez un clavier ou un écran de bureau sur votre lieu de travail, un portable ou un clavier sans fil sur vos genoux. Quel que soit le cas, vous adoptez une certaine position de travail et votre corps se place en fonction de l’appareil informatique dont vous vous servez, alors que ce devrait être le contraire. Vous pouvez aussi agir sur l’éclairage ainsi que sur d’autres facteurs.

Il existe plusieurs éléments de notre environnement de travail qui permettent de définir si nous travaillons de manière efficace, en veillant à notre santé et notre sécurité. En prenant quelques précautions, il est possible de créer un environnement de travail plus sûr, plus confortable, sain et efficace. La difficulté est d’apprendre à adapter la zone de travail et à trouver une position confortable lors des premières utilisations, car les vieilles habitudes ont la vie dure et nécessitent une attention particulière.

Quelques préceptes essentiels

Afin de favoriser la sécurité et l’ergonomie de votre cadre de travail, pensez à suivre les recommandations qui suivent chaque fois que vous utilisez un ordinateur qui n’est pas le vôtre. Ajustez la position de votre corps de façon à avoir le dos bien soutenu par le dossier du fauteuil et les mains posées sur le clavier sans faire d’efforts particuliers.

Cependant, il n’existe pas une seule position correcte pour tout le monde. Cherchez celle qui vous semble la plus confortable et réglez l’orientation de votre ordinateur. Faites en sorte de varier vos activités de façon à vous lever, ne serait-ce que pour faire quelques pas, afin de ne pas rester dans la même attitude toute la journée.

Le fait de marcher vous fait faire une pause qui vous sort de votre tâche habituelle et détend votre musculature et votre esprit. En plus de cela, écoutez votre corps et soyez attentif à une douleur qui commence à se manifester, et agissez tout de suite pour y remédier.

Faites des exercices physiques de manière régulière pour vous maintenir en forme. Vous aiderez ainsi votre corps à mieux résister aux rigueurs du travail sédentaire. Si vous avez des soins médicaux ou si avez un traitement pouvant influencer votre état de santé, adaptez vos habitudes de travail dans la mesure du possible.

Variez la position de votre corps

Suivant les tâches que vous accomplissez, vous pouvez essayer de trouver une série de positions confortables, assises ou debout. Il n’existe pas de règles absolues pour trouver le confort, pourvu que vous puissiez varier souvent votre position pendant la journée, à l’intérieur de votre zone de confort. Une position assise prolongée peut provoquer des désagréments et une fatigue des muscles qui nuit à l’attention que vous portez à votre tâche.

Levez-vous et faites quelques pas pour aller chercher un dossier ou un verre d’eau, cela décontractera vos muscles, notamment ceux de la colonne vertébrale et des épaules. La circulation sanguine se trouvera ainsi relancée.

Si vous possédez un mobilier réglable, alternez les positions debout et assise chaque fois que vous en éprouvez le besoin. Le choix de votre attitude dépend aussi du genre de travail que vous faites. Par exemple, vous préférez peut-être vous pencher un peu en arrière pour des travaux sur l’ordinateur et adopter une position plus droite pour lire une documentation. De toute façon, l’ordre dans lequel vous effectuez vos changements de positions varie en fonction de la capacité d’adaptation de votre mobilier.

Comment placer vos pieds, genoux et jambes ?

Évitez de mettre des boîtes ou d’autres objets qui réduiraient l’espace de vos jambes. Vous devez à tout moment pouvoir vous lever de votre siège sans problème. Faites en sorte que vos pieds reposent bien à plat sur le sol lorsque vous êtes assis, car un siège trop haut vous oblige sans cesse à vous rasseoir correctement et provoque une fatigue accrue à la fin de la journée.

Utilisez dans la mesure du possible une surface de travail et un fauteuil réglables afin d’avoir les pieds en contact avec le sol ou sinon, utilisez un repose-pieds. Dans ce dernier cas, assurez-vous qu’il est assez large pour permettre à vos jambes d’adopter différentes positions à l’intérieur de votre zone de confort.

Assurez-vous de disposer de suffisamment d’espace pour vos genoux et vos jambes sous votre surface de travail. Evitez les points de pression concentrés le long de la partie inférieure de vos cuisses, près de vos genoux et de la partie inférieure arrière de vos jambes. Pensez à étirer vos jambes et à changer leur position au cours de la journée.

Comment tenir votre dos ?

Faites en sorte que votre chaise soutienne complètement votre corps. Répartissez bien votre poids et utilisez l’ensemble de la chaise et du dossier pour soutenir votre dos. Vous éviterez ainsi les douleurs dans les épaules et le cou. Si votre chaise dispose d’un système de réglage du bas du dossier, réglez-en les contours de sorte qu’ils épousent la courbe naturelle de la partie inférieure de votre colonne vertébrale.

Pour minimiser les tensions musculaires, vos épaules doivent être détendues, pas trop relevées ou tombantes, et vos coudes placés d’une façon qui soit confortable, sans vous obliger à un effort musculaire permanent. Certains préfèrent avoir les coudes plus bas que la table, alors que d’autres se sentent plus à l’aise en gardant les coudes à une hauteur plus élevée que le bureau ou le clavier de l’ordinateur. Il n’existe pas de règle absolue en la matière, mais il est quand même recommandé d’avoir un point de repère pour savoir si vos coudes sont à la bonne hauteur : tournez votre chaise à 90° par rapport au bureau, de manière à déterminer si la hauteur de vos coudes correspond à peu près à la hauteur de la rangée médiane du clavier de l’ordinateur.

Les avant-bras, les poignets et les mains

Vous pouvez essayer d’utiliser un clavier ergonomique, s’il vous est difficile de travailler avec les poignets en ligne droite. Soyez cependant conscient du fait qu’une installation ou une position incorrecte lors de l’utilisation d’un tel clavier peut augmenter la courbure forcée des poignets.

Si vous en essayez un, installez-le afin de pouvoir positionner vos avant-bras, vos poignets et vos mains en ligne droite. De même, lorsque vous tapez ou que vous utilisez un appareil de pointage, conservez vos avant-bras, vos poignets et vos mains dans leur zone de confort naturel. Vous êtes la personne la mieux placée pour évaluer la position qui vous convient le mieux.

L’une des façons de la trouver est de relâcher complètement vos bras, poignets et mains le long de votre corps et de regarder comment ils se positionnent. Quand vous les levez pour dactylographier un mot sur le clavier, essayez de les laisser à la même position ou le plus près possible de cette position. Évitez de trop courber les poignets vers le haut, le bas, l’intérieur ou l’extérieur sur les côtés, surtout sur de façon répétée ou sur des périodes prolongées.

Le confort des yeux

Lorsque vous regardez continuellement votre écran, pensez à cligner des yeux. Evidemment, vous le faites automatiquement en temps normal, mais il est probable que devant un écran d’ordinateur, le regard devient plus fixe et les clignements des paupières, renouvelant les larmes, soient moins fréquents, malgré vous. Reposez souvent vos yeux en les détournant régulièrement de l’écran et fixez un point éloigné de la pièce.

Enfin, faites régulièrement contrôler votre vue, car une vision défaillante peut vous faire prendre une position anormale devant l’écran et provoquer des douleurs musculaires et articulaires. Si vous pensez que c’est votre cas, signalez-le à votre ophtalmologiste pour qu’il vous prescrive des lunettes adaptées à l’utilisation d’un ordinateur.

En fait, on se rend vite compte que tous ces petits détails sur le matériel et la façon de se placer pour l’utiliser sans raideur ni douleur sont frappés au coin du bon sens, dès que l’on en a connaissance ! Car il n’est pas toujours facile de faire le lien entre des dorsalgies persistantes et le travail sur l’ordinateur. C’est souvent par hasard, en essayant un nouveau bureau ou un nouveau siège, que l’on comprend l’utilité d’avoir un matériel adapté à sa taille. Cependant, il est toujours possible d’améliorer le réglage du matériel, c’est ce que nous verrons au cours d’un prochain article.

L’organisation du poste de travail sur écran

L’écran de l’ordinateur

La hauteur de vos yeux évolue considérablement en fonction de votre position face à l’écran, selon que vous vous teniez droit ou plus ou moins appuyé contre le dossier de votre fauteuil. N’oubliez pas de régler la hauteur et l’inclinaison de votre écran chaque fois que vous modifiez la hauteur de vos yeux en vous déplaçant dans votre zone de confort. Vous diminuez ainsi la fatigue de vos yeux et les douleurs musculaires au niveau de la nuque, des épaules et de la partie supérieure de votre dos.

Pour placer correctement votre écran, mettez-le droit devant vous. Pour déterminer la bonne distance de visualisation, tendez votre bras vers le moniteur et notez l’emplacement des articulations de vos doigts. Placez votre écran à cet endroit. Si vous en ressentez le besoin, rapprochez ou éloignez l’écran jusqu’à ce que vous soyez en mesure de lire clairement le texte affiché.

La position de votre écran doit permettre à votre tête d’être dans l’axe de vos épaules. Vous ne devez en aucun cas être obligé de pencher la tête vers l’avant ou vers l’arrière. Il est certainement plus confortable de positionner le moniteur de sorte que la ligne du texte que vous êtes en train de saisir ou de lire, se trouve un peu en dessous de la hauteur de vos yeux. Donc, vous devez regarder légèrement vers le bas lorsque vous regardez le centre de votre écran. Pensez à réduire les nuisances visuelles à l’aide des commandes de réglage de la luminosité et du contraste de votre écran afin d’améliorer la qualité du texte et des graphiques affichés.

Certains ordinateurs vous permettent de placer l’écran sur l’unité centrale. Cependant, le moniteur ainsi agencé, peut se trouver trop haut par rapport à vos yeux et il faut alors trouver l’espace pour le poser directement sur votre bureau. Si, dans ces conditions, après une à deux heures de travail sur votre ordinateur, vous ressentez des douleurs dans le cou ou les épaules, il se peut que l’écran soit trop bas et il faut trouver un objet plat assez large et épais pour poser le moniteur afin de le rehausser. Il se peut aussi que votre siège ne vous maintienne pas suffisamment le dos. Dans ce cas, rapprochez-le de votre bureau de façon à ce qu’il vous tienne le dos droit, sans avoir à faire d’efforts.

Inclinez le moniteur de sorte qu’il se trouve face à votre visage. En règle générale, l’écran de l’ordinateur et votre visage doivent être parallèles. Pour contrôler l’inclinaison de votre écran, faites tenir un petit miroir par quelqu’un au centre de votre champ de vision. Lorsque vous êtes assis normalement, vous devez être en mesure de voir vos yeux dans le miroir. Soyez vigilant si vous regardez plus souvent votre écran que les documents placés sur votre bureau, évitez de le mettre sur le côté.

La suppression des reflets sur l’écran

L’idéal pour supprimer totalement les reflets est de placer votre écran de façon à ce que vous soyez perpendiculaire à la fenêtre pour profiter de la lumière du jour. Ainsi, le moniteur ne sera pas exposé à la lumière et il n’y aura pas de reflet gênant dans votre champ de vision.

Si vous portez des lunettes progressives ou des lentilles, le réglage de la hauteur de votre moniteur revêt une importance toute particulière. Evitez d’incliner votre tête vers l’arrière pour regarder l’écran à travers la partie inférieure de vos lunettes, cela pourrait fatiguer les muscles de votre cou et de votre dos. Essayez plutôt de baisser votre moniteur. Si cette solution n’est pas la bonne, nous vous conseillons de vous munir de lunettes adaptées à l’utilisation d’un ordinateur.

Si vous pensez que la lumière du jour est trop forte, tamisez-la à l’aide de volets, de rideaux ou d’abat-jour de façon à canaliser la luminosité de la pièce et à supprimer les éventuels reflets sur l’écran. Attention quand même de ne pas trop assombrir le local où vous travaillez, car le contraste entre une pièce très sombre et la luminosité de l’écran est pénible pour les yeux.

Une source de lumière artificielle placée dans votre champ de vision peut créer un éblouissement fatigant pour les yeux. Veillez donc, selon vos préférences, à les placer en hauteur ou à utiliser une lampe de bureau réglable pour vous éclairer. Si vous ne pouvez pas agir sur les lumières du plafond, placez votre moniteur entre deux rampes de lumières plutôt que directement en dessous d’une seule source lumineuse. Mettez un filtre anti-reflet sur votre écran ou une visière. Pour cela, un simple morceau de carton fixé sur le bord supérieur de votre écran suffit. Toutes ces précautions étant destinées à éviter d’incliner ou de faire pivoter votre écran d’une manière qui vous oblige à adopter une position inconfortable pour votre tête ou votre dos.

Le clavier et la souris

Placez votre clavier, la souris et les autres périphériques d’entrée de sorte que vous puissiez adopter une position détendue et confortable lorsque vous les utilisez. De cette manière, vous ne devez pas lever les yeux ou hausser les épaules en travaillant. Positionnez le clavier droit devant vous pour ne pas avoir à bouger le cou et le buste. Cela vous permet de vous servir de votre clavier en gardant des épaules et des bras décontractés. Pour reposer la main avec laquelle vous utilisez le dispositif de pointage, vous pouvez régulièrement utiliser l’autre main, après avoir modifié l’affectation des boutons à l’aide du logiciel de l’appareil. Réglez l’inclinaison de votre clavier de façon à ce que vos avant-bras, vos poignets et vos mains soient dans leur zone de confort c’est-à-dire sans tension ni douleur dans les mains ou les poignets.

L’alignement du clavier et de la souris

Lorsque vous utilisez une souris, placez-la immédiatement à droite ou à gauche du clavier, proches du bord avant. Evitez de placer la souris trop loin du clavier. Cela vous obligerait à courber considérablement vos poignets et à tendre le bras de manière désagréable pour l’atteindre. Vous pouvez également placer votre souris entre vous et votre clavier, plus en arrière, de sorte que vos avant-bras soient entièrement supportés par la surface de travail.

Si vous utilisez un support de clavier, assurez-vous qu’il est suffisamment large pour contenir votre dispositif de pointage, tel que la souris. Dans le cas contraire, vous risquez de placer la souris trop haut et trop loin du clavier sur le bureau. Cela vous obligerait à tendre fréquemment le bras de manière inconfortable pour atteindre la souris.

Les accoudoirs et les repose-poignets

Vous pouvez utiliser des accoudoirs et des repose-poignets pour travailler de manière plus décontractée et plus agréable. Si votre espace de travail le permet, vous pouvez l’utiliser comme zone de support en repoussant votre clavier et votre écran afin de créer un espace confortable pour vos avant-bras. Les accoudoirs de votre siège ou votre plan de travail sont correctement ajustés pour utiliser votre clavier, si vos épaules sont relâchées, vos avant-bras sont entièrement soutenus et toujours en mesure de bouger lorsque vous utilisez votre clavier. Vos poignets sont dans une position neutre et confortable.

L’accoudoir n’est pas correctement ajusté si vos épaules sont relevées ou tombantes, si vous sentez des tensions dans l’un de vos coudes ou les deux, si vos coudes sont trop largement ouverts de chaque côté et ne bougent pas lorsque vous utilisez votre clavier, ou si vos poignets sont trop courbés. Il ne doit pas non plus vous obliger à vous asseoir trop loin de votre clavier ou de votre dispositif de pointage (c’est le cas pour les accoudoirs qui ne s’ajustent pas).

Une autre option est d’utiliser les accoudoirs uniquement pendant une courte pause, afin de laisser vos avant-bras et vos mains bouger librement lorsque vous tapez et pointez. Dans ce cas, l’accoudoir est correctement ajusté quand il est dans une position légèrement inférieure à celle de votre avant-bras quand vous tapez, mais suffisamment proche et accessible pour faire de courtes pauses, par exemple lire un document à l’écran. Ajustez différentes hauteurs de vos accoudoirs pour trouver la position qui vous convient le mieux. Laissez-vous guider par la position la plus confortable pour votre cou, vos épaules, vos bras et poignets.

Le repose-poignets est conçu pour être utilisé pendant les pauses, et non pas lorsque vous utilisez un clavier ou une souris. Dans ces deux derniers cas, gardez les poignets souples et ne les posez pas sur un repose-poignets, le bureau ou vos cuisses. Si vous posez les paumes lorsque vous tapez sur le clavier, vous pouvez ressentir une douleur suite à la courbure de vos poignets et de vos doigts. Cela peut également provoquer une pression sur la partie inférieure de vos poignets.

Les papiers et les livres

L’idéal est de pouvoir poser l’ordinateur et les documents sur papier, les livres ou tout autre élément que vous utilisez souvent, de façon à les avoir rapidement à portée de la main. Vous ne devez pas être obligé de vous pencher en avant ou sur le côté pour les atteindre, afin de ne pas provoquer de douleurs dorsales. Si votre tâche principale consiste à saisir des informations à partir de documents sur papier, placez ces documents sur un pupitre en face de vous et votre ordinateur légèrement sur le côté ou sur un pupitre inclinable entre votre moniteur et votre clavier. Optez pour cette solution si vous regardez plus souvent les papiers que votre écran.

En fait, là encore, ce sont des petits points de détails auxquels on ne pense pas forcément. Il se peut aussi que vous n’osiez pas régler votre matériel selon votre convenance pour ne pas gêner les collègues qui l’utilisent autant que vous. Souvent, il suffit d’en discuter entre personnes concernées et vous vous apercevrez qu’ils sont dans le même cas que vous, sans le dire, de peur d’embarrasser et d’ennuyer l’autre. Finalement, on pourrait discuter sur les bienfaits de la communication entre collègues à propos de l’ergonomie de l’outil de travail. Mais cela fera peut-être l’objet d’un autre article.

Impact du travail de nuit sur la santé

La vigilance, la fatigue et les accidents : de nouvelles données

Plusieurs études ont montré que les accidents étaient étroitement liés à la somnolence, notamment pour la circulation routière et maritime. Or, les conclusions de ces études doivent être nuancées par de nouvelles données provenant de l ‘industrie.
Tout d’abord, la somnolence doit être bien définie, alors que la plupart du temps elle est indirectement admise du fait de la durée du travail posté, de la monotonie des tâches ou de la présence d’insomnie. Ensuite, une performance élevée est obtenue chez le travailleur de nuit, comme en témoigne le tracé de l’E.E.G qui ne montre pas d’ondes de sommeil, en dépit d’une sensation subjective d’ensommeillement. La raison peut en être due aux effets dits « de masque » que sont les interactions sociales, les tâches de la vie courante et la consommation de café.

On peut donc émettre l’hypothèse que la somnolence au cours du travail de nuit a un faible impact sur la performance régulière et n’en induit que rarement la chute par une monotonie accrue des tâches ou par un sommeil antérieurement perturbé. Enfin, il est possible que des différences particulières à chaque individu puissent influencer la survenue des accidents.
Les auteurs ont analysé la relation entre les accidents auto-rapportés et les variables du sommeil et de l’éveil, dans trois études réalisées sur trois sites industriels. Les comparaisons des groupes ayant des accidents et ceux qui n’en ont pas, les analyses par régression multiple ont montré que les variables de base comme l’âge ou le sexe avaient peu de répercussion sur les accidents. La somnolence ou l’ensommeillement au travail avaient une relation limitée, alors que l’ éléments majeurs fortement reliés sont les difficultés d’éveil et la sensation de n’être pas disponible au réveil. La somnolence ne semble donc plus être un facteur déterminant de la survenue des accidents.

Qu’en est-il du temps de travail ?

On a également comparé les conséquences d’une semaine de travail concernant la fatigue et la somnolence chez des employés travaillant à la construction d’un pont. On a créé un groupe à quatre vingt-quatre heures c’est-à-dire qui travaille douze heures par jour pendant sept jours consécutifs, et un autre groupe à quarante heures, donc huit heures par jour pendant cinq jours consécutifs. Les scientifiques ont recherché en particulier si la fatigue, la somnolence et le besoin de sommeil s’accumulaient au cours de cette semaine de travail avec des amplitudes horaires de douze heures. Ils ont aussi voulu savoir quel était le temps de récupération après une telle semaine de sept jours travaillés.

Leurs résultats montrent que dans ce groupe de salariés, la somnolence mesurée par l’échelle de Karolinska est plus accentuée le soir, mais non la fatigue physique ni la durée du sommeil pendant la semaine de quatre vingt-quatre heures comparées au groupe ayant travaillé quarante heures. En revanche, la durée du sommeil était plus longue pendant les deux premiers jours de repos dans le groupe ayant travaillé quatre vingt-quatre heures. Dans l’ensemble, ce groupe a mis entre trois et cinq jours de repos pour récupérer complètement de sa fatigue et de sa somnolence.

Ainsi, des semaines de travail étendues, au-delà de quatre vingt heures dans le cas étudié, font présager, par les hauts niveaux de fatigue qu’elles engendrent lors du premier jour de repos, une insuffisance de récupération tout au long de la semaine de travail. Parallèlement, chez les travailleurs en quatre vingt-quatre heures, des taux sanguins plus élevés de mélatonine ont été trouvés, par rapport au groupe travaillant quarante heures, tandis que les marqueurs de stress comme le cortisol, la prolactine, la testostérone et le cholestérol étaient augmentés le premier jour de travail dans les deux groupes.

Les conséquences des horaires irréguliers sur la santé

Une étude à grande échelle sur la santé a été conduite au Canada. Elle a porté sur quelques dizaines de milliers de personnes âgées de plus de douze ans, représentatifs de la population. Il ressort d’une façon assez nette que les travailleurs ayant des horaires irréguliers ont un poids plus important par rapport aux travailleurs ayant des horaires réguliers, de jour comme de nuit. Les travailleurs irréguliers ont également une consommation de tabac et d’alcool plus élevée, et un pourcentage plus important d’accidents du travail, de bronchites et de lombalgies, ceci indépendamment de l’âge et du sexe.

Actuellement, sont décrits de nouveaux désordres pour les horaires postés ou le travail de nuit, avec notamment chez la femme des troubles de la reproduction et des interférences entre le stress et l’activité hormonale. Ces résultats confirment le rôle nocif du travail posté sur la santé, déjà largement documenté dans des études antérieures.

D’autres effets sur la fonction cardiaque ont été rapportés. Le travail posté semble augmenter les risques de maladie cardio-vasculaire, mais les résultats des études sont très hétérogènes. Un travail récent, comparant le personnel médical et non médical d’un grand hôpital parisien en horaires réguliers et celui travaillant de nuit, n’a pas retrouvé de risque cardio-vasculaire plus important chez le personnel de nuit. L’allongement de la durée de travail en douze heures, comparé au travail de neuf heures, entraîne par ailleurs plus de défauts d’attention et de risques d’accidents. Les rotations en douze heures étaient également moins bien supportées chez les sujets plus âgés, entre 40 et 50 ans, que chez les plus jeunes, entre 20 et 25 ans.

En fait, on s’est rendu compte que les modifications fonctionnelles de l’organisme ont des effets à longs termes comme la fatigue chronique, les troubles du sommeil, des troubles digestifs, des maladies cardio-vasculaires. Le dérèglement du mode de vie quotidien par des horaires irréguliers amènent des effets à courts termes comme les troubles du sommeil, une baisse des performances et des troubles divers dus au stress. Finalement, au cours de ce congrès, un large débat a eu lieu sur la nécessité d’entrecouper les périodes de travail de repos compensateurs. Les interventions des différents intervenants ont su convaincre l’auditoire de l’importance de la sieste, qui, loin d’être pathologique, paraît refléter une capacité d’adaptation anti-stress et constitue une phase intermédiaire entre activité et repos.

La violence du client : l’agressivité de la clientèle ou des usagers

Qu’entend-on par « la violence du client ? »

Les causes de l’agression du client sont le plus souvent le résultat d’un événement particulier ou d’une frustration passagère, telle qu’une file d’attente excessivement longue et la sensation que le service n’est pas assez rapide. Une transaction difficile accompagnée d’un dialogue où l’incompréhension mutuelle semble insurmontable, peut être aussi à l’origine d’un épisode violent. Mais quelquefois, le client se fâche vraiment et un coup peut être porté à l’employé, avec ou sans préméditation, sous l’effet de la colère.
L’employé visé peut ainsi être blessé physiquement et choqué par la situation. Le phénomène recouvre en fait des réalités très diverses : plaisanteries déplacées, vexations, insultes, menaces, agressions physiques, etc. Bien entendu, cela n’est pas acceptable, quelles que soient les raisons invoquées.

Les moyens de prévention et de protection du personnel

La prévention de la violence du client s’inscrit dans une perspective d’intervention comprenant plusieurs degrés. Toutes les dispositions susceptibles de contribuer à prévenir les blessures, à limiter les dégâts ou à traiter les séquelles laissées par un événement violent, ainsi que les mesures visant à prévenir la répétition des événements à caractère violent doivent être considérées. Des mesures adaptées peuvent sans doute contribuer à faire la différence, en faisant en sorte que les travailleurs se sentent davantage en sécurité et que les tensions qu’ils subissent s’atténuent et disparaissent.

Le premier degré constitué par la prévention, a pour but d’empêcher l’apparition de ces situations. Il faut mettre en place des mesures susceptibles d’abaisser les tensions et de favoriser une meilleure interaction entre les divers éléments de la situation de travail. On constate que, souvent, une intervention hâtive du personnel est de nature à apaiser le client. L’apaisement est à caractère psychologique et repose, à la fois, sur des interventions de nature verbale ou non, et sur la qualité du service à la clientèle.

Le second degré constitué par la protection consiste essentiellement à empêcher les blessures et à limiter les dégâts. Nous cherchons alors à dessiner un environnement sécuritaire et à en assurer le maintien. L’utilisation de stratégies de fuite et de retrait du personnel concerné pourrait alors être incontournables. Des stratégies de contrôle du client pourraient aussi s’avérer utiles.

Le troisième degré constitué par la résolution des problèmes en évitant les séquelles et la répétition de l’événement violent. Pour y parvenir, il faut intégrer l’expérience de violence de l’assaillant, de la victime ou des témoins de l’événement, le tout aboutissant à des mesures de réparation appropriées.

L’analyse de la situation et le dépistage des risques

L’identification et l’analyse du problème de la violence du client, dans tous les secteurs professionnels, peuvent être faites au moyen d’un certain nombre d’indicateurs simples mais efficaces. L’analyse des multiples facteurs à la source de la violence du consommateur doit être réalisée, afin de pouvoir établir des relations entre chaque situation de violence.

La fréquence des agressions physiques du client, avec ou sans lésion, à l’égard du personnel doit être prise en compte au même titre que les tentatives d’agression, les agressions verbales et les menaces de violence. Les comportements de type destructeur pour le moral des personnes visées et, enfin, les blessures survenues à l’occasion d’une intervention ou, à la suite de contraintes physiques sont aussi à considérer, d’autant plus que la gravité des lésions engendrées par les assauts physiques coûtent cher à la collectivité.

Les clients potentiellement violents sont à identifier en fonction de leur sexe, leurs problèmes de santé physiques ou mentales, leurs problèmes sociaux, la fréquence et les types de services dispensés et la provenance des personnes dont le comportement peut dériver.

On peut aussi rechercher quelles sont les activités exercées par la victime au moment de l’agression, pour définir les instants critiques, afin de les éviter. Les lieux précis où les actes violents sont survenus permettent également de savoir quels sont les postes les plus exposés. Par exemple pour les usagers du métro, les actes violents sont-ils plus fréquents à l’intérieur des rames, dans les couloirs de circulation ou aux files d’attente ?

Les méthodes utilisables pour l’analyse de la situation

Avant de procéder à l’analyse de la situation, il est clairement recommandé de procéder à un examen attentif des sources d’information existantes, telles que le système de déclaration des agressions, les rapports d’enquête et d’analyse des événements accidentels et les rapports cliniques d’agressions. Si ces sources s’avèrent inexistantes, il faut alors avoir recours à une méthode de collecte d’informations de type rétrospectif comme les sondages, les entrevues individuelles ou en groupe si l’agression concerne plusieurs personnes.

On peut aussi se pencher sur les dossiers et les rapports portant sur les clients. La situation de travail doit également être prise en compte puisqu’elle est constituée d’un certain nombre d’éléments qui s’imbriquent les uns par rapport aux autres, pouvant parfois conduire à des situations violentes. La situation de travail dépend en effet de cinq éléments interdépendants les uns des autres :

  • la personne employée,
  • la tâche qu’elle doit accomplir,
  • le temps dont elle dispose pour cette tâche,
  • le lieu et les différents intervenants,
  • l’équipement pour réaliser cette tâche.

Tant que ces éléments interagissent entre eux d’une manière harmonieuse, il n’y a pas de problème. Les difficultés commencent à apparaître lorsqu’un dysfonctionnement s’infiltre dans le processus.

Par exemple l’organisation d’une agence bancaire influe fortement sur le comportement de la clientèle. Si le client doit exprimer ses problèmes d’argent devant tout un auditoire, la situation devient vite intenable. Un simple réaménagement de l’espace destiné à recevoir le public peut réduire alors fortement les risques de conflit.

Le développement du programme de prévention

Ce programme consiste à examiner les données des événements pouvant aboutir à la violence, à partir des relevés officiels comme les déclarations ou les rapports d’accidents.

On utilise pour cela un questionnaire écrit où l’on demande d’abord au personnel dans quelles conditions il est amené à côtoyer des personnes violentes, et avec quelle fréquence ? Est-ce que le personnel se sent en sécurité sur son lieu de travail ? Quels sont les éléments qui contribuent ou qui défavorisent la sécurité au travail ? On décide ensuite de faire un sondage sur l’envergure du problème et, si cela s’avère utile, on procède à un audit général afin d’établir précisément les données du problème qu’un comité spécial examine pour décider d’un plan d’action général, visant à résoudre les difficultés. On décide aussi des mesures d’accompagnement à adopter pour que la situation de travail ne se dégrade pas à nouveau dès la fin du plan d’action.

Le plan d’action

Le plan d’action est mis en œuvre en fonction du degré de priorité des événements. On peut ainsi agir sur l’Aménagement les locaux, la qualité de la prestation, l’organisation du travail, ou encore la formation du personnel (gestion des conflits). On peut ainsi traiter des problèmes concernant les règles de sécurité pour le personnel, sur l’éclairage du site ainsi que des voies d’accès, des contrats de service avec la clientèle ou bien du maintien des compétences pour faire face aux agressions, du système de communication d’urgence et des mesures de justice et de réparation.

Pour cela, on demande aux personnes concernées par les agressions de décrire par écrit l’événement, en donnant l’heure, le lieu, le contexte et le problème du client. Pour construire les pistes d’action, une démarche participative avec le personnel s’impose. On lui demande pourquoi, selon lui, le client se comportait-il ainsi ? Quelle a été la stratégie utilisée et son degré de réussite, pour faire face à la situation ? Si cela devait se reproduire, la méthode utilisée serait-elle la même ? Que faudrait-il faire pour que cette situation ne puisse plus se reproduire ?

En fait, on se rend compte que l’environnement physique de travail peut avoir une influence sur le sentiment de sécurité des travailleurs et des clients, ainsi que sur les risques d’agression et de violence. Il y a donc lieu d’évaluer la sécurité des lieux et de proposer, au besoin, des rectificatifs. Outre la sécurité, l’ambiance des lieux est à prendre en considération. Une ambiance calme et chaleureuse, dans un local confortable peut favoriser la détente des clients, alors qu’un environnement bruyant, surpeuplé où le manque de mobilier et d’équipement de première nécessité peut générer frustrations et conflits.

Ergonomie et lésions dues aux mouvements répétitifs

Les troubles musculo-squelettiques liés aux travail sont attribuables à ces facteurs :

  • postures et mouvements au travail
  • caractère répétitif et rythme du travail
  • force des mouvements
  • vibration
  • température.

Certaines conditions de travail, par exemple, l’aménagement du lieu de travail, la rapidité du travail (plus particulièrement les emplois dont la cadence est régie par la vitesse d’un convoyeur) et le poids des objets manipulés influent sur ces facteurs.
Deux éléments peuvent contribuer aux blessures. En premier lieu, il y a la position du corps. Par exemple, le fait de travailler le torse penché vers l’avant, incliné vers l’arrière ou dans un mouvement de torsion peut imposer un trop grand stress à la région lombaire. Lever les bras au-dessus des épaules, atteindre un objet derrière soi, effectuer un mouvement de rotation des bras et de flexion du poignet vers l’avant, vers l’arrière et de côté, sont tous des gestes qui supposent un certain stress pour le corps.

Lorsque certaines parties du corps se trouvent près des limites de l’amplitude du mouvement, les tendons et les nerfs s’étirent et se compriment. Plus une position fixe ou incommode est maintenue longtemps, plus les risques de troubles musculo-squelettiques liés aux travail sont importants.

Le fait de maintenir le cou et les épaules en position fixe est le second élément qui contribue aux lésions troubles musculo-squelettiques liés aux travail. Pour effectuer tout mouvement contrôlé avec le bras, les muscles des épaules et du cou se contractent et demeurent contractés aussi longtemps que la tâche le requiert.

Les muscles contractés compriment les vaisseaux sanguins, ce qui nuit à la circulation du sang vers les muscles de la main qui sont en activité.
Toutefois, c’est à cet endroit précis que le sang est le plus nécessaire en raison de l’effort musculaire intense qui est déployé. Il se produit alors deux choses : les muscles du cou et des épaules se fatiguent, même s’il y a peu ou aucun mouvement dans cette région. En même temps, l’apport sanguin réduit vers le reste du bras accélère l’épuisement des muscles qui travaillent, ce qui les rend plus vulnérables aux blessures.

Prévention du risque routier

Le risque routier encouru par les salariés

Dans de nombreuses entreprises, certains salariés prennent fréquemment la route pour leur travail, même si la conduite n’est pas l’essentiel de leur métier. En tant qu’usagers de la route, ils sont confrontés au risque d’accident. Mais comme ils sont liés à leur employeur par un contrat de travail, l’entreprise doit considérer la route comme un risque professionnel et l’intégrer à sa politique de prévention. En s’inspirant des principes de prévention spécifiés dans le Code du Travail (article L.230-2), les partenaires sociaux ont adopté en novembre 2003, un texte adaptant cette logique générale de prévention du risque routier en mission. Ce texte préconise la mise en place dans les entreprises, de bonnes pratiques de prévention du risque routier. Au travers d’exemples, de conseils et de rappels réglementaires, ce document invite à repérer, diagnostiquer et à mieux maîtriser ce risque professionnel, dont les conséquences humaines, sociales et économiques sont un enjeu essentiel pour l’entreprise. Pour dresser l’inventaire le plus complet possible, il faut sensibiliser, associer et impliquer tous les salariés exposés.

Comment procéder pour évaluer ce risque ?

La démarche peut se résumer en plusieurs étapes. Tout d’abord, on réalise un état des lieux des déplacements routiers qui tienne compte des conditions réelles de conduite, comme la durée du déplacement, les amplitudes horaires de travail, les types et caractéristiques des véhicules, l’état du trafic et les conditions météorologiques. Puis, il faut analyser les déplacements, voir comment ils sont planifiés et organisés, identifier les salariés exposés, examiner les motifs et les caractéristiques des missions, les accidents matériels et corporels survenus ces dernières années, les coûts directs et indirects. Après l’évaluation de l’importance du risque, il y a lieu de définir un plan d’actions précis en s’appuyant sur les bonnes pratiques de prévention. Ce plan devra s’inscrire dans la durée pour entraîner un véritable changement dans les pratiques et la culture de l’entreprise.

Comment éviter ou réduire les expositions au risque ?

Dans la mesure du possible, évitez les déplacements. Tous les déplacements sont-ils nécessaires ? Il existe aujourd’hui des solutions alternatives telles que la visioconférence ou l’audioconférence, Internet ou les courriels qui apportent des réponses concrètes au besoin de communiquer. Tous ces moyens permettent d’éviter la plupart des déplacements ainsi que les coûts qui leur sont associés, tels que le temps passé, les frais de route, l’hébergement.

Certaines entreprises ont profité de ces avancées technologiques pour revoir leur mode d’organisation, la fréquence ou la localisation de certaines réunions. Quand le déplacement est nécessaire, il importe de choisir les modes de transports collectifs, comme le train ou l’avion. Sinon, les formules mixtes combinant ces transports collectifs et la route permettent de limiter les distances parcourues par les salariés, mais aussi de réduire leur fatigue ou leur stress. Le déplacement en deux roues doit être évité autant que possible. Certaines entreprises ont d’ailleurs mis en place des règles de gestion qui garantissent le choix d’un mode de transport plus sûr quand le déplacement envisagé est long.

Ces mesures réduisent l’exposition sur la route mais s’avèrent aussi, bien souvent, plus avantageuses du point de vue économique. De plus, pour prendre la bonne décision et savoir si le déplacement est vraiment utile, il faut se demander s’il n’est pas possible de régler le problème à distance, par l’envoi de photos ou autres ? Selon la distance à parcourir ou le temps de conduite à prévoir, peut-on privilégier d’autres modes de déplacement ? Enfin, si c’est nécessaire, peut-on combiner ce mode de transport au déplacement routier ?

Utiliser des véhicules appropriés

Le véhicule utilisé dans le cadre professionnel est à la fois un moyen de transport et un outil de travail. De ce fait, il doit être adapté à la fois au déplacement et à la mission à réaliser : voyages longs ou courts, transports de personnes ou de charges. Les équipements de sécurité passive comme l’ABS, l’airbag et la climatisation devraient être installés systématiquement sur tous les véhicules à usage professionnel. C’est souvent le cas pour les professions commerciales et les grandes flottes de voitures ou de camions. Mais il reste encore des véhicules utilitaires légers (V.U.L) et les voitures personnelles utilisées pour le travail. Les V.U.L sont sous-équipés, car environ 2/3 de ces véhicules ne sont pas équipés d’ABS. A peu près 1/3 n’ont pas d’airbag pour le conducteur et la moitié des voitures personnelles ont plus de onze ans.

Au moment de l’achat, assurez-vous que votre véhicule est doté des équipements de sécurité en série ou pensez à les demander en option. C’est bien sûr une dépense supplémentaire mais c’est aussi la condition nécessaire pour que les salariés conduisent en sécurité. A titre d’exemple, le fait de confier un véhicule sous-équipé ou en mauvais état à un salarié pour un déplacement équivaudrait à le laisser travailler sur une machine dangereuse, sans soupape de sécurité ni fusible. Il est nécessaire de mettre en place une organisation qui assure un bon état de maintenance des véhicules et encourager les salariés à signaler les dysfonctionnements. Pour être efficace, le parcours des informations doit être organisé et formalisé selon un circuit établi, à l’aide de fiches d’observation, de demandes d’intervention.

Les règles d’entretien doivent être définies par l’entreprise. La périodicité des contrôles doit être adaptée aux conditions d’utilisation des véhicules. Certaines entreprises, même pour de petites flottes, ont opté pour la location de longue durée puisque cette formule propose des véhicules récents et garantit un suivi technique rigoureux. Le véhicule utilisé comme outil de travail doit être adapté à la mission : il est aménagé, équipé en fonction des besoins des personnes et des charges à transporter. Il est indispensable de séparer la partie habitacle du volume utilisé pour le chargement du matériel ou des marchandises à transporter. Il est essentiel, lors du chargement, de veiller à l’arrimage et à la bonne répartition des charges. On a pu constater par un crash-test qu’un pot de peinture de 2,5 kg a une masse équivalente de 220 kg. Une surcharge constitue également un facteur important d’aggravation du risque.

Prévoir et organiser les déplacements

L’organisation des déplacements se fait dans l’entreprise, avant de partir sur la route. On prévoit la prise des rendez-vous, la planification des tournées, le choix des itinéraires, l’appréciation des distances à parcourir, le respect des temps de pause et la gestion des urgences et des retards. Beaucoup d’entreprises insistent sur la bonne préparation des chantiers qui permet de réduire, voire de supprimer les trajets supplémentaires. On peut planifier et rationaliser les longs déplacements en utilisant les autoroutes, car ce réseau est beaucoup plus sûr que les voies nationales ou départementales. Cette réorganisation amène à la définition de nouvelles règles et oblige à repenser sa façon de travailler. Les bénéfices d’une telle démarche sont évidents en matière de sécurité et, à plus long terme, d’efficacité.

Discuter avec les clients et les fournisseurs

Face aux délais de plus en plus courts dans les négociations commerciales, il est important d’échanger avec les clients et les fournisseurs autour du risque routier. Il faut essayer de les convaincre de la nécessité d’une démarche de prévention réciproque. Ensemble, vous pouvez optimiser l’organisation des tournées dans la négociation des délais de livraison et mieux coordonner les tâches pour le retrait et la livraison des marchandises.

En voiture, on ne décroche pas le téléphone

L’utilisation du téléphone portable s’est généralisée et accompagne plus de trente millions de personnes en France dans toutes leurs activités, et cela où qu’elles se trouvent. Certaines professions l’utilisent plus que d’autres, y compris en voiture. Le portable est certes un formidable outil de communication, mais en voiture, on ne décroche pas ! Une conversation téléphonique n’est pas compatible avec la conduite puisque le seul fait de tenir le téléphone rend la direction et le passage des vitesses très aléatoires. De nombreuses études montrent que téléphoner en conduisant accroît les risques d’accident, même avec un kit mains libres. De plus, l’article R.216-6 du Code de la route stipule que « tout conducteur de véhicule doit se tenir constamment en état et en position d’exécuter commodément toutes les manœuvres qui lui incombent. »

Une formation adaptée au métier

Avant de décider le financement d’une formation à la conduite théorique ou pratique, il est utile de faire un bilan des compétences des salariés amenés à conduire. La formation ne sera efficace que si elle est adaptée au métier, en fonction du type de véhicule, du kilométrage parcouru, des techniques d’arrimage des charges, de conduire en charge, des manœuvres à réaliser. Un simple permis B obtenu il y a vingt ans suffit, aux yeux de la loi pour conduire un véhicule d’entreprise de moins de 3,5 tonnes. Les camionnettes transportant des charges lourdes, ou les minibus permettant de conduire plusieurs salariés de l’entreprise, possèdent des caractéristiques très différentes d’un véhicule léger. Ils nécessitent l’acquisition de compétences spécifiques. Le parcours de dizaines de milliers de kilomètres par an pour son travail, dans des conditions météorologiques parfois difficiles, demande aussi des connaissances et des compétences particulières. Quelques grandes entreprises ont mis en place des qualifications pour certains conducteurs et ont formé tous leurs cadres qui conduisent beaucoup. On peut en faire autant pour les salariés ayant à conduire régulièrement des véhicules utilitaires légers (V.U.L). De telles formations doivent être encouragées pour réduire l’exposition au risque routier. Il en est de même des formations aux premiers secours permettant de limiter les conséquences des accidents déjà survenus.

En fait, il est clair que la prévention des risques liés aux déplacements sur la route doit être prise en compte par l’ensemble des sociétés qui y ont recours. Cela implique un changement dans les habitudes qui peut être difficile à organiser puisque le fonctionnement de l’entreprise doit être révisé. Les salariés, autant que les patrons, doivent faire face à leurs responsabilités, les uns en respectant le Code de la route, les autres en fournissant des véhicules récents et équipés des dispositifs de sécurité. Dans un avenir proche, on peut espérer que les entreprises sauront prendre conscience de la sécurité des salariés en gardant la même rentabilité.